MALTE
Octobre 2025
Malte : 7 jours, 132 km, 100% Street Art
Malte a été bien plus qu'une destination : ce fut une immersion totale et un véritable marathon créatif. Mon approche reste la même, où la création naît de la sueur et de l'exploration sans relâche.
Chaque œuvre est le fruit d'une longue traque à travers l'île, à la recherche du panneau oublié, du mur parfait ou de la ruine la plus éloquente.
L'intensité du voyage se mesure aux chiffres : une semaine à arpenter l'île, soit 132 kilomètres parcourus à pied. Cette distance n'est pas un record, c'est une méthode. C'est le prix à payer pour dénicher les supports les plus inattendus, loin des sentiers battus.


Des toiles hors normes : de la ruine à la rue
Les 9 peintures réalisées confrontent mon travail à des lieux chargés d'histoire et de contraste :
Urbex Monumental : J'ai pu m'approprier des icônes de l'abandon maltais : l'Ancien Hôpital St. Philip, l'immense Jerma Palace à Marsaskala, et le village fantôme de White Rocks. Ces ruines ont offert des toiles uniques, empreintes de mémoire et de déclin.
Dialogue Urbain : En parallèle, j'ai réalisé deux collages sur le Skatepark de Msida et j'ai collaboré avec l'artiste local "Cooker" sur le mur dédié de la plage Sliema.
Les 10 détournements de panneaux, réalisés dans plusieurs villes (La Valette, Marsaakala, Ir Rabat, St Julian's, Sliema...), complètent ce bilan. Ces interventions éphémères transforment le langage normatif de la signalisation routière en messages inattendus, offrant un sourire et une réflexion aux passants.


Jerma Palace, Marsaskala : La citadelle du luxe déchu.
Le Jerma Palace est une icône de l'Urbex maltais, situé sur une péninsule à Marsaskala, offrant une présence visuelle impressionnante et un sentiment de grandeur perdue.
Son Histoire : Construit dans les années 1980 et inspiré des châteaux médiévaux (il rappelle par son style et sa position un petit fort), cet hôtel de luxe a été l'un des fleurons du tourisme maltais, exploité notamment par une chaîne libyenne. Il a fermé ses portes en 2007. Depuis lors, il est devenu un squelette de béton spectaculaire, pillé, incendié et entièrement démantelé.






La plage de Qui Si Sana à Sliema
La plage rocheuse de Sliema est célèbre pour ses bains historiques, mais elle abrite également un mur de soutènement dédié aux graffitis et au street art. Ce mur, très prisé par les artistes maltais, offre un espace d'expression légal et une vitrine constamment mise à jour de la scène artistique de l'île.
La réalisation de la fresque en collaboration avec l'artiste maltais "Cooker" est significative. Le street art est souvent basé sur l'échange et la collaboration. Pour moi il est important de collaborer avec les artises locaux lors de mes voyages.




Marsaskala


Mellieha Bay


Burmarrad


White Rocks, Pembroke : Le complexe fantôme au bord de la mer
White Rocks est sans doute l'un des lieux d'Urbex les plus célèbres et les plus impressionnants de Malte. Il ne s'agit pas d'un simple bâtiment, mais d'un immense complexe touristique abandonné qui s'étend le long de la côte, offrant des vues spectaculaires sur la Méditerranée.
Son Histoire : À l'origine, ces bâtiments servaient de casernes pour l'armée britannique. Ils ont ensuite été convertis dans les années 1960 en un grand village de vacances. L'ensemble a été définitivement fermé au début des années 2000, laissant derrière lui une véritable ville fantôme en bord de mer.


La valette


Skatepark de Msida : La toile éphémère et dynamique
Loin du silence des ruines d'Urbex, le Skatepark de Msida représente un lieu d'expression urbaine fondamentalement différent, agissant comme une toile légale et constamment renouvelée au cœur de l'activité. Situé à proximité du front de mer et de la marina, il est un point de rencontre dynamique pour la culture de rue maltaise, englobant le skate, le BMX, et le graffiti.


Ir-Rabat (Victoria)




St. Philip’s Hospital, Santa Venera : Le silence des couloirs
L'ancien hôpital St. Philip est une expérience d'Urbex d'un tout autre ordre. Situé dans la zone plus dense de Santa Venera, il représente une plongée dans un passé plus contenu et plus intime, marqué par les soins et, potentiellement, la souffrance.
Son Histoire : Cet établissement a fonctionné comme un hôpital privé jusqu'à sa fermeture soudaine, souvent citée autour de 2012 ou 2013, suite à des problèmes financiers ou des litiges. Il a été abandonné rapidement, laissant derrière lui une grande partie de son équipement et de son mobilier.


Ir-Bahar (San Pawl)


Saint Julian's




Sliema


Had Dingli
© 2025. ADAGP - All rights reserved.
