MALI

Institut Français de Bamako / octobre 2016

Projet Djiguene & Goor

En collaboration avec plusieurs structures culturelles en Afrique de l’ouest, j’ai rendu hommage à 6 femmes et 6 hommes par le biais de fresques pérennes. J’ai organisé une tournée artistique du 8 septembre au 10 novembre 2016. Ce projet était dédié aux africains, aux femmes et aux hommes qui inspirent et encouragent la jeune génération. Avec le projet Djiguene & Goor, je voulais montrer les visages des personnes ayant contribué positivement dans la société. Dans chaque ville, une femme et un homme ont été mis à l’honneur. Les personnes choisies sont des écologistes, des personnes oeuvrant avec détermination et abnégation en faveur de l’amélioration de leurs conditions de vie ou du développement de leur pays.

Kadia Démé - Directrice de l'Orphelinat

On a tous un héros dans son quartier. Un homme ou une femme que l’on respecte, qu’on admire pour sa sagesse et ses actes. Kadia Démé fait partie de ces personnes admirables. Cette femme est à la tête d’un restaurant et d’une association d’aide aux enfants et aux personnes handicapées. Portrait d’une femme d’exception. Rive droite, Badalabougou, une latérite comme une autre, quoique celle ci grouille particulièrement d'enfants. C’est ici que Kadia s’est installée en 2002. Son restaurant fait face aux locaux de l’Association de Soutien aux Handicapés et Enfants Démunis (ASHED) qu’elle a créée. L’un ne va pas sans l’autre, le restaurant permet de financer le fonctionnement de l’orphelinat. Un défi audacieux que Kadia a su relever haut la main. Avant la récente crise, la fréquentation du restaurant permettait une autonomie financière des deux structures. Certains mois, Kadia réussissait même à mettre un peu d’argent de côté. Sa clientèle est essentiellement malienne, faite d’habitués qui viennent régulièrement prendre leur pause déjeuné « Chez Kadia » ou bien passent prendre leur plat de riz а à emporter.

Oumar Diabaté - Centre Sahélien de Formation et de Recherche en Agro-écologie

Oumar Diabaté est un écologiste, vétérinaire malien devenu fermier réputé pour ses produits bio. Des fruits, légumes et plantes médicinales sans pesticide et en quantité, qu’il tire d'un lopin de terre initialement peu propice aux cultures, c'est le pari réussi d'Oumar Diabaté. Petit coin de verdure luxuriante dans un écrin de terre ocre, la "ferme agroécologique" de Diabaté est située à Satinébougou, village de quatre-cents âmes situé à une trentaine de kilomètres de Bamako. Sur près de deux hectares, depuis 2005, poussent des tomates, courges, laitues, betteraves mais aussi des arbres fruitiers. Un espace est réservé aux vaches laitières, poules et moutons métis. Mettre en valeur un sol "qui était très pauvre", où "l'herbe ne poussait même pas", n'a pas été facile à faire, ni à faire comprendre aux agriculteurs dans la zone, affirme à l'AFP Diabaté, grand homme au physique de boxeur.

Bamako / mars 2016

Poursuivant ma démarche d'échange et de partage, j'ai réalisé gratuitement une œuvre au sein de l'Auberge Djamila, le lieu où j'étais hébergé. Cette peinture murale représente un gentleman très élégant, offrant une contribution artistique à l'environnement de l'auberge et laissant une trace de mon passage.